Les femmes entrepreneures d’Afrique ont toutes célébré, ce mardi 19 novembre, la Women Entrepreneurship Day. En effet, elle marque une journée dédiée aux femmes durant la Global Entrepreneurship Week (18-24 novembre). Parmi les 50 portraits dressés par le magazine Financial Afrique, six sénégalaises sont en bonne place. Elles font partie d’une liste de femmes reconnues et soutenues par la Fondation Entreprenarium. Cette organisation panafricaine investit du capital philanthropique pour soutenir les femmes entrepreneures en Afrique en leur offrant formation, assistance technique et accès au financement.
Ndèye Khady THIAM, Commerce
Ndèye Khady THIAM, 34 ans, est journaliste de formation et titulaire d’une licence et d’un master en cours en marketing et communication. Manager de « Possible », une petite entreprise qui évolue dans l’habillement des grandes dames et des femmes voilées, avec pour message que le voile ne doit pas être un frein pour la mode. « Possible » offre également des services de restauration (service traiteur, réception, déjeuner, cocktail et cérémonie). Ndèye Khady est une manager qui a toujours eu une grande passion pour la mode et la restauration, en dehors de son métier, le journalisme. Deux secteurs qui lui permettent de s’évader et d’accomplir des merveilles.
Seynabou SYLLA, Technologie
Seynabou SYLLA est une jeune mère célibataire de 30 ans, infographe de formation et travailleuse polyvalente dans le digital. Elle s’est essayée à l’entrepreneuriat à plusieurs reprises et son plus gros succès fut Cauriolis, une start-up de Jeux vidéo éducatifs 100% africains dont le nom a fait le tour du monde. Malheureusement, par manque de soutien, et ayant traversé plusieurs périodes émotionnellement difficiles, telles que la perte soudaine d’un enfant, la plupart des entreprises qu’elle a tenté de créer n’ont pas pu tenir. Aujourd’hui elle revient encore plus résiliente avec le projet TK Universal, une entreprise de communication digitale basée à Thiès, au Sénégal, pour participer au développement de sa ville natale et aider et former les jeunes de cette région à trouver leur voie professionnelle. Cette entreprise est une sorte de renouveau pour Seynabou, son équipe, sa région et la jeunesse thiessoise.
Fatou Sall NDIAYE, Agrobusiness
Fatou Sall NDIAYE, appelée la “Dame de Fer du Baol”, est la Présidente et fondatrice de Women Africa Business, Sénégal. Elle est la plus jeune femme entrepreneure dans la région de Diourbel. Après son baccalauréat en 2012, elle s’est lancée dans l’entrepreneuriat en créant sa propre entreprise dans le secteur Agrobusiness. Elle produit de la pâte d’arachide, du chocolat à base d’arachide, du café et d’autres produits locaux. Elle dirige également un groupement de promotion féminine “Women Africa Business” regroupant une quarantaine de femmes qui s’activent dans la transformation des produits locaux. Elle a créé cette organisation en 2014 dans le but de permettre aux femmes de contribuer à la croissance économique et d’en bénéficier, afin de leur permettre de sortir de la pauvreté. L’objectif est d’utiliser les ressources locales pour créer des emplois notamment pour les femmes qui sont les plus vulnérables dans sa communauté. Son ambition, permettre à ces femmes de développer des compétences qui conduiront au développement d’une citoyenneté économique active. Selon Fatou Sall Ndiaye, “il est possible d’être à la fois une femme, une sœur, une épouse, une mère et une chef d’entreprise” parce qu’elle l’a fait.
Fa DIALLO, Services et Formation
Fa DIALLO est la fondatrice de l’I.A. B (Institut Académique des Bébés), premier institut au Sénégal qui forme aux métiers de la petite enfance. Elle a eu une carrière internationale, après des études en gestion à l’étranger qu’elle a pu financer en travaillant dans le secteur de la petite enfance pendant 10 ans. À son retour au pays natal, elle constate, au regard de son expérience personnelle, l’inexistence de structures réglementées et un manque criant de professionnels. Dotée de formations en développement psychomoteur, neurosciences-cognition, nutrition pédiatrique et psychologie de l’enfant, elle décide de créer un institut qui forme des femmes en échec scolaire et sans emploi pour une prise en charge des 1000 premiers jours de l’enfant. Cette période est fondamentale pour le tout petit. En 2018, IAB a réussi 99 % d’insertion de sa première cohorte et 100 % en 2019. Pour 2020, elle entend élargir sa cible dans les régions via le e-learning.
Eugenia FALL, Tourisme
Après un Master spécialisé dans le tourisme haut de gamme et luxe et 15 années d’expériences dans différents postes dans le secteur touristique à Paris, Eugenia FALL, la fondatrice, a ouvert à Dakar en décembre 2018 « PLATINIUM Tourism Solutions ». Cette nouvelle agence de tourisme propose quatre domaines d’expertise : Le Tourisme d’affaires, le Tourisme de loisir, le Consulting et un Cabinet de recrutement et de placement. Développant des solutions sur mesure capables de répondre aux besoins spécifiques de chacun de ses clients afin d’assurer un accompagnement de qualité avant, pendant et après vos séjours d’affaires ou de loisirs. PLATINIUM met tout en œuvre pour créer des voyages d’exceptions pour ses clients. Son équipe apporte des conseils, et cela de la conception jusqu’à la réalisation pour tous les projets de leurs clients. Tout ceci pour leur permettre de profiter pleinement de leur événement et ainsi se consacrer uniquement à leur programme et leurs invités.
Anta Sarr SINE, Tourisme
KELOU Suarl, a été créée en 2017 par Anta Sarr SINE, pour promouvoir le tourisme local, l’organisation de voyages de groupes de découverte, de tourisme religieux (Egypte, Jérusalem, Fez, Maroc, etc.), de pèlerinage de groupes (La Mecque, Rome, etc.). Anta Sarr est également à la tête de l’Association « Épaule contre Épaule » depuis 2014, où sont soutenues plus de 3000 femmes actives dans les domaines suivants : aviculture, transformation et commercialisation de produits (fruits et légumes locaux, céréales, poissons, maraîchage, produits de la mer, etc.). En termes de perspectives, les femmes réclament des formations et des appuis financiers pour développer certaines activités qui tendent à stagner. 300 femmes parmi elles sont engagées dans la formalisation. En termes d’autonomisation, elle accompagne dans la création de caisse, de crédit revolving et d’épargne individuelle avec une culture du remboursement. A ce jour, elle forme avec les outils à sa portée. Toutes réclament des formations de haut niveau et l’accès au financement.
Source : Xalima.sn