Avec l’insuffisance des rendements qu’elle engendre, la pollution des nappes phréatiques, la perte de fertilité des sols et la disparition de la biodiversité dont elle est reconnue coupable, l’agriculture conventionnelle est de plus en plus remise en question. S’il fût un temps, elle a permis d’augmenter les rendements grâce à l’utilisation intensive de la chimie et à la mécanisation des systèmes de production, elle devient de plus en plus nocive aussi bien pour l’environnement que pour la santé financière des paysans. Alternative à la culture conventionnelle, l’agriculture biologique est un mode de production qui consiste à préserver l’environnement, à renforcer la fertilité des sols et à éliminer l’utilisation des intrants chimiques tels que les engrais, les pesticides et autres. Face à l’agriculture conventionnelle qui a atteint ses limites, le bio parait une solution évidente pour toutes les personnes qui veulent booster les rendements de leur exploitation agricole tout en limitant leur impact sur l’environnement. Pourquoi faut-il absolument opter pour l’agriculture biologique à l’heure actuelle ? On vous en parle dans cet article. 

Focus sur l’agriculture conventionnelle

L’agriculture conventionnelle constitue le type d’agriculture le plus pratiqué en Afrique et dans le reste du monde. Elle a fait son apparition après les guerres mondiales qui ont été des facteurs favorables au développement des connaissances en chimie. Cette dernière a donc été introduite dans l’agriculture d’après-guerre dans le but de booster les rendements, de prévenir les maladies des plantes et lutter contre les nuisibles qui détruisent les plantations. L’agriculture conventionnelle est donc basée sur l’utilisation de produits chimiques (plus ou moins nocifs) pour l’environnement et le producteur. Cette forme d’agriculture vise la rentabilité économique et s’appuie sur des systèmes de culture intensives et la monoculture. 

Agriculture biologique
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Sa mise en oeuvre nécessite :

  • Une utilisation intensive des machines agricoles et traitements chimiques.
  • L’emploi de combustibles fossiles et polluants sur les sols et les plantes.
  • Le développement de techniques agricoles à base de substances toxiques ou polluantes (fabrication de pesticides, des nutriments et d’engrais chimiques, etc.).

Aujourd’hui, le problème avec l’agriculture conventionnelle, c’est justement son mode de fonctionnement. Cette surexploitation des sols et la forte utilisation d’intrants chimiques qu’elle occasionne, causent l’appauvrissement des sous-sols et la disparition de la micro faune. Il faut savoir que pour conserver sa fertilité, le sol a besoin de bactéries et de champignons. L’utilisation des produits chimiques tels que les fongicides, herbicides et insecticides tuent ces bactéries vitales pour le sol. Ce dernier devient donc moins fertile et pour régler ce problème il faut faire recours aux engrais chimiques qui eux aussi empêchent les sols de fabriquer leur propre matière organique. 

Résultats : Les exploitants se retrouvent avec des sols pauvres, à faibles rendements  et avec des cultures qui ne peuvent pas résister aux changements climatiques. Ce qui est plutôt paradoxal car l’agriculture conventionnelle dont l’objectif principal est d’obtenir des rendements très élevés ne parvient plus à tenir ses promesses. En plus de cela, elle détruit l’environnement, les sols, appauvrit les agriculteurs et devient une menace pour les générations futures. Il est donc temps de retourner aux anciennes techniques agricoles ancestrales qui ont fait leurs preuves en y associant les résultats des recherches scientifiques et les connaissances agronomiques modernes. 

L’agriculture biologique : une réponse aux dégâts de l’agriculture conventionnelle ?

L’agriculture biologique cherche à répondre aux manquements de la culture conventionnelle. Elle a pour but la protection des écosystèmes, de la faune et de la flore, et d’assurer des revenus confortables pour les producteurs. Pour ce faire, elle privilégie des pratiques agricoles naturelles, respectueuses des équilibres naturels et de l’Homme.

L’agriculture biologique permet d’avoir des sols beaucoup plus fertiles

Au lieu de faire recours à des intrants chimiques, à la mécanisation ou à des pratiques contre-productives comme la monoculture, l’agriculture biologique se base plutôt sur le cycle de production naturel. L’idée étant de rendre l’agriculture autonome et beaucoup plus résiliente. En effet, pour garantir la fertilité des sols, l’agriculture bio s’appuie sur des techniques telles que la rotation des cultures, l’utilisation du compost

Agriculture biologique
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La jachère est aussi utilisée pour permettre au sol de se reposer et de se régénérer. La mise au repos du sol permet de lutter naturellement contre le développement des adventices et insectes pouvant nuire aux cultures. 

Ainsi, au lieu de remonter vers la surface, les bêtes restent dans le sol pour le travailler. C’est le cas par exemple des vers de terre qui, dans le sol, ont pour rôle de l’aérer et favoriser la pénétration de l’eau. Certaines bactéries et champignons aident aussi à maintenir la structure du sol et fabriquent des nutriments que les plantes peuvent consommer pour mieux grandir. Le sol étant naturellement nourri grâce aux champignons et autres bactéries, il n’a plus besoin d’être stimulé avec des produits chimiques. Un sol nourri naturellement va être plus vivant et plus fertile et offrir  de meilleurs rendements. 

L’agriculture biologique permet de réduire les coûts de production

En suivant les cycles naturels, l’agriculture biologique permet de faire des économies sur l’achat des engrais, des pesticides et autres désherbants. Elle supprime le besoin de mécanisation des sols et permet ainsi d’éviter les charges liées à l’acquisition de matériels motorisés, tracteurs et autres. Pour optimiser la production en agriculture biologique, il faut se tourner vers les espèces animales et végétales les plus adaptées aux conditions naturelles et aux paysages et miser sur le recyclage des ressources naturelles. 

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Par exemple, il est possible de mixer culture maraîchère et élevage sur une même ferme. Ainsi, les animaux pourront se nourrir d’herbes ou de fourrage provenant des parcelles agricoles. En échange, ces animaux vont fertiliser le sol grâce à leurs excréments. Ces déjections animales vont servir de base à la préparation du fumier (mélange de paille, de fourrage, et d’excréments d’animaux d’élevage). Le fumier étant un engrais naturel, il contient des nutriments essentiels et va permettre d’améliorer la structure du sol, de booster la croissance des végétaux. 

Cette technique est particulièrement économique car les producteurs n’ont plus besoin d’acheter des aliments pour le bétail ou des fertilisants chimiques pour leurs cultures. Opter pour l’agriculture biologique permet alors de faire des économies sur ses charges de production et rendre son exploitation agricole plus résiliente aux aléas climatiques. 

L’agriculture biologique lutte contre la pauvreté et facilite la création d’emplois 

En ayant recours à des pratiques inoffensives pour le sol et les cultures, l’agriculture biologique favorise la lutte contre la désertification, la perte de fertilité des sols et les faibles rendements. Ainsi, elle permet aux producteurs de conserver leurs terres, leurs emplois et de vivre d’une agriculture propre et rentable


En Afrique où le taux de pauvreté tourne autour de 34% selon la Banque Africaine de Développement, l’agriculture biologique constitue une opportunité intéressante d’investissement. Elle permet de créer des emplois car elle fait travailler les hommes et non les machines. Elle préserve la biodiversité ainsi que la qualité des sols. C’est un mode de production durable à même d’impulser l’émergence économique dans les pays africains sous développés. 

L’agriculture bio : Une rentabilité supérieure à celle de l’agriculture conventionnelle

Même si la rentabilité de l’agriculture biologique (AB) par rapport à celle conventionnelle fait l’objet de plusieurs controverses, bon nombre d’experts soutiennent que l’AB a une rentabilité impressionnante. Certains soutiennent même que les rendements de l’agriculture biologique sont incomparables avec ceux de l’agriculture intensive et mécanisée. En effet, l’agriculture conventionnelle ne permet plus aux producteurs de générer des revenus suffisants. Elle diminue la fertilité des sols, augmente la vulnérabilité des cultures aux aléas climatiques et diminue les rendements. 

Par contre, l’agriculture biologique booste la fertilité des sols, permet de faire des économies sur les charges liées aux intrants et matériels motorisés. Ainsi, elle permet d’avoir des bénéfices élevés grâce à des charges de production faibles. L’agriculture bio fournit aussi d’excellents rendements à l’hectare ainsi que des produits de meilleure qualité. Elle prône la diversification des cultures, ce qui permet aux producteurs de proposer plus de produits à la vente et donc de multiplier leurs gains. 

Il faut aussi savoir que de plus en plus, les consommateurs font attention à leurs assiettes  et habitudes. Ils recherchent désormais des produits bio et sains pour être en bonne santé et vivre le plus longtemps possible. Cette tendance du retour au naturel et au sain va s’accentuer dans les prochaines années. Les produits bio vont être de plus en plus demandés sur le marché. Il y a donc des parts de marché considérables à saisir sur ce créneau pour les entrepreneurs agricoles les plus avisés. 

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