Nous avons eu le plaisir de réaliser une interview exclusive avec Abdou Kane, le CEO de la société WAW. Une entreprise assez récente qui commence à se faire connaître dans le paysage digital sénégalais. 
Si vous ne le connaissez pas encore, WAW est un Fournisseur d’Accès à Internet (FAI) présent au Sénégal depuis 2016.

Bonjour Abdou, ravi de vous rencontrer. Présentez-vous ainsi que votre parcours ?

J’ai grandi à Kaolack. Ma mère faisait ses études à Saint-Louis. Elle est une des premières femmes colonels des eaux et forêts.
Mon père vivait aux États-Unis.
J’ai en fait été élevé par ma grand-mère. Elle était entrepreneure.

Elle avait une entreprise de « moto-taxi ». La fibre entrepreneuriale m’a donc été transmise dès le plus jeune âge.

Je me revois vendre des tablettes d’œufs ramassés dans le poulailler de la maison familiale à la gare routière de la ville.

J’ai suivi ma scolarité à l’école Immaculée Conception de Kaolack.
J’ai ensuite quitté Kaolack pour Dakar afin d’y passer mon BAC. Après son obtention, j’ai rejoins mon père aux États-Unis.

Naissance de la marque WAW

À mon arrivée aux USA, je me suis inscrit à l’université et j’occupais le poste de pompiste dans une station service après mes heures de cours.
En parallèle, je me suis intéressé au domaine des télécoms grâce à mon ami Daoud faisait des études d’ingénieur en architecture et réseaux.
Il est maintenant directeur technique chez WAW.

Avec un autre ami, Malick, nous avons ouvert une petite boutique pour vendre des téléphones portables et les réparer.
Le business a rapidement prospéré et nous avons complété notre offre avec les « ringtones » qui étaient très à la mode à cette époque.
Nous réussissions à générer un chiffre d’affaires de 1500 $ par semaine.
Afin de maintenir notre croissance, nous nous sommes associés avec Raymond, qui était expert chez Nokia et maîtrisait parfaitement la réparation des téléphones mobiles. C’est ainsi que la société « EzTel Inc » a vu le jour.

Nous étions en constante évolution et déployions nos meilleurs efforts pour adapter notre activité aux besoins des clients.
EzTel Inc (avec ses 7 boutiques) a ensuite été vendue.

Après ce succès, je me suis installé au Canada pour un nouveau challenge. J’étais « Head of business development » Europe et Afrique pour la société « Merit Global Enterprise » qui est spécialisée dans les infrastructures télécoms de pointe. J’y ai d’ailleurs rencontré Mamadou Ndao l’actuel directeur des opérations chez WAW. Cette expérience m’a permis de mûrir l’idée de création fin 2016 de la société WAW Télécom. Nous nous sommes donné les moyens de répondre à l’appel d’offre de l’État sénégalais et avons pu obtenir la licence Internet.

WAW couvre aujourd’hui la région de Dakar et nous venons d’ouvrir notre 1er site en dehors de Dakar, à Saly.
WAW est déterminée à mettre en place l’infrastructure adéquate pour son expansion.

Quel est votre vision du marché des télécoms au Sénégal ?

Le marché des services Internet est estimé à environ 60 milliards de FCFA (100 millions dollars) à fin 2017, Orange englobe  69% de part de marché des revenus des services Internet.
Avec l’arrivée de 3 fournisseurs d’accès Internet (FAI) sur le marché, nous anticipons une évolution de la technologie proposée au fur et à  mesure que les nouveaux FAI diversifient leur offre. Ceci contribue naturellement à l’augmentation de la qualité du service proposé à la population sénégalaise
Ma vision est une redistribution du marché des télécoms au Sénégal.
Aujourd’hui, Orange détient le monopole du marché des télécoms Sénégalais, mais avec le rachat de Tigo par le consortium Xavier Niel et le groupe Axian et aussi l’arrivée des 3 ISPs et MNVOs le marché va se dynamiser..

Quels sont vos principales difficultés avec vos collaborateurs et comment arrivez-vous à les gérer ?

Nous sommes une équipe de 32 collaborateurs avec des profils différents (technicien, ingénieur, comptable…).
Ma mission est de préserver la pleine motivation de l’équipe. Nous réalisons un important investissement dans le capital humain en proposant des formations à tous nos collaborateurs.

En dehors de notre structure, nos difficultés sont principalement liées aux cadres juridiques des FAI qui par exemple nous interdit de faire des services à valeurs ajoutées comme la voix sur IP et l’IPTV. Mais aussi l’inexistence d’exonération fiscale et douanière.

Comment arrivez-vous à être organisé et productif ?

Je suis de nature organisé. Nous profitons au maximum des nouvelles technologies en interne pour être productifs.
Nous appliquons aussi des méthodes modernes de management.

Quels sont les 3 conseils que vous pouvez donner aux entrepreneurs ?

1. Ne jamais avoir peur de l’échec
2. Être persistant
3. Rêver en grand

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